Nom vernaculaire:
Yapana,Ayapana,
Yapana-digestif
Japana
petit Liapana
Ayapana Rouge
Dénomination scientifique, synonymes:
Ayapana triplinervis (Regel) (Vahl) R.M. King et H Robinson
Eupatorium triplinerve (Vahl) (Antoine, Bosser Ferguson, 1993).
Famille botanique:
L’ayapana appartient à la famille des Asteraceae
Description botanique:
L’Ayapana est une herbe vivace poussant en touffe, dont les tiges, parfois les feuilles, sont rougeâtres à violacées. Ses feuilles lancéolées sont triplinerves (possèdent 3 nervures principales parallèles) c’est de là qu’elle tire son nom. Les bords des feuilles sont lisses. Les fleurs sont rose pales.

Habitat naturel:

Sur l’île l’Ayapana est présente de façon ubiquitaire, s’accordant principalement à un climat tropical ou sub tropical.
Elle est principalement retrouvée dans les jardins.
En effet, cette plante très connue sur l’île pour ces propriétés médicinales est l’une des plantes essentielles pour constituer le jardin créole typique.
Elle se retrouve rarement en dehors des jardins, à ce titre elle ne menace pas la flore endémique et ne fait ainsi pas partie des pestes végétales, envahissant l’île suite à leur importation par l’homme.
Elle est principalement retrouvée dans les jardins.
En effet, cette plante très connue sur l’île pour ces propriétés médicinales est l’une des plantes essentielles pour constituer le jardin créole typique.
Elle se retrouve rarement en dehors des jardins, à ce titre elle ne menace pas la flore endémique et ne fait ainsi pas partie des pestes végétales, envahissant l’île suite à leur importation par l’homme.
Histoire:
Originaire d’Amérique
du Sud, plus précisément du Brésil, cette herbe aromatique est alors
réputée contre les morsures de serpents et les empoisonnements ; elle y
fut découverte au 18ième siècle mais ce n’est que fin 18ième début
19ième siècle que l’Ayapana fut introduite dans les Mascareignes.
En effet, le Capitaine Augustin Baudin a introduit cette plante tout d’abord sur l’île de France (aujourd’hui l’île Maurice qui, à l’époque était encore Française) puis sur l’île Bourbon (aujourd’hui l’île de la Réunion).
En 1801, l’île de la Réunion se trouve dans une situation économique, sociale et sanitaire compliquée. De nombreux conflits au sujet de l’esclavage et des cyclones à répétition, affaiblissent la population qui souffre de divers maux (scorbut, tuberculose, famine…).
C’est donc dans cette configuration complexe qu’est importée l’Ayapana sur l’île, en provenance de l’île Maurice, où elle était déjà réputée pour ses nombreuses qualités.
Ces usages n’ont cessé d’évoluer mais elle reste à ce jour la plante la plus utilisée dans la médecine traditionnelle Réunionnaise.
Son périple ne s’est pas arrêté là, et on la trouve ainsi présente dans divers endroits du globe (Seychelles, Antilles, Guyane…) où elle est largement exploitée.
C’est grâce à cette renommée qu’elle fut inscrite en 2013 à la pharmacopée française, et fait également l’objet d’un dépôt de brevet par Clarins pour ses vertus cicatrisantes.
En effet, le Capitaine Augustin Baudin a introduit cette plante tout d’abord sur l’île de France (aujourd’hui l’île Maurice qui, à l’époque était encore Française) puis sur l’île Bourbon (aujourd’hui l’île de la Réunion).
En 1801, l’île de la Réunion se trouve dans une situation économique, sociale et sanitaire compliquée. De nombreux conflits au sujet de l’esclavage et des cyclones à répétition, affaiblissent la population qui souffre de divers maux (scorbut, tuberculose, famine…).
C’est donc dans cette configuration complexe qu’est importée l’Ayapana sur l’île, en provenance de l’île Maurice, où elle était déjà réputée pour ses nombreuses qualités.
Ces usages n’ont cessé d’évoluer mais elle reste à ce jour la plante la plus utilisée dans la médecine traditionnelle Réunionnaise.
Son périple ne s’est pas arrêté là, et on la trouve ainsi présente dans divers endroits du globe (Seychelles, Antilles, Guyane…) où elle est largement exploitée.
C’est grâce à cette renommée qu’elle fut inscrite en 2013 à la pharmacopée française, et fait également l’objet d’un dépôt de brevet par Clarins pour ses vertus cicatrisantes.
Préparations et usages traditionnels (pays):
L’Ayapana est surtout utilisée pour remédier aux troubles digestifs divers, c’est l’une des tisanes les plus prisée de la Réunion.Elle est employée pour traiter ce qui est appelé communément à la Réunion « la mauvaise digestion », elle s’emploiera principalement en infusion.
La feuille pourra être employée de diverses façons :
Elle peut être écrasée fraiche à l’aide d’un mortier pour en libérer le suc, puis mise à macérer dans de l’eau fraiche ou à température ambiante.
Elle peut également être utilisée en infusion (mettre les feuilles entières ou broyées une dizaines de minutes dans de l’eau portée à ébullition). On peut dans ce cas utiliser des feuilles fraiches ou sèchées.
Il est important de toujours filtrer afin d’enlever les plus gros morceaux de feuilles.
Cette tisane est très agréable à boire, du fait de son parfum unique apporté par les diverses huiles essentielles la composant.
L’Ayapana est traditionnellement utilisée pour ses diverses propriétés:
- son action sur les troubles digestifs : ballonnements, lourdeurs, mal de ventre, diarrhées, vomissements, constipation…
-son action sur le système respiratoire : grippe, antipyrétique, calme la toux (antitussif), calme les crises d’asthmes
-son activité anti asthénique (présence de vit. C)
- ses effets antalgiques : sur les douleurs articulaires, musculaires, les divers maux lors des menstruations. Elle fut par exemple employée lors de l’épidémie de chikungunya afin de lutter contre les maux de tête, la fièvre et les douleurs articulaires provoquées par la maladie.
-son action dermatologique : elle permet de calmer la démangeaison, de désinfecter les plaies et de faire murir les abcès; elle sera alors utilisée en cataplasme en usage externe.
-son action veinotonique : troubles circulatoires tels que les jambes lourdes
- son action hypolipémiante
- son action sur les troubles digestifs : ballonnements, lourdeurs, mal de ventre, diarrhées, vomissements, constipation…
-son action sur le système respiratoire : grippe, antipyrétique, calme la toux (antitussif), calme les crises d’asthmes
-son activité anti asthénique (présence de vit. C)
- ses effets antalgiques : sur les douleurs articulaires, musculaires, les divers maux lors des menstruations. Elle fut par exemple employée lors de l’épidémie de chikungunya afin de lutter contre les maux de tête, la fièvre et les douleurs articulaires provoquées par la maladie.
-son action dermatologique : elle permet de calmer la démangeaison, de désinfecter les plaies et de faire murir les abcès; elle sera alors utilisée en cataplasme en usage externe.
-son action veinotonique : troubles circulatoires tels que les jambes lourdes
- son action hypolipémiante
- Ses propriétés diurétiques
la caractérisent de « tisane rafraichissante », terme
générique utilisé pour toute infusion employée comme dépurative
et /ou tonifiante.
Parties utilisées (drogue):
La feuille est la partie de la plante principalement utilisée, elle pourra être employée fraiche ou sèche.Composition chimique de la (ou des) partie(s) utilisée(s), composants principaux (formules):

L’ayapanine ayant pour formule C10H8O3 est également appelée 7-Methoxycoumarin ou Herniarine, coumarine identifiée pour la première fois dans l’Ayapana.

L’ayapine est aussi appelée 6,7-méthylène dioxy-coumarine, c’est une
phytoalexine, molécule de défense de certaines plantes contre les
parasites.
Ces deux coumarines seraient à l’origine de son parfum particulier.

Le principal constituant de son
huile essentielle est le thymohydroquinone diméthyl ether (efficace sur
les champignons et les virus).

L’Ayapana contient également de la vitamine C ou acide ascorbique.
Propriétés pharmacologiques reconnues scientifiquement - Mode d'action connu ou présumé:
Diverses études (en
Inde, au Bangladesh et à l’île Maurice) ont montré une activité
antibactérienne et antifongique de divers extraits dilués (de 250 à
1000 μL/mL). L’activité antifongique pourrait être imputée au dimethyl
thymohydroquinone.
Il a aussi été mis en évidence l’activité hépato protectrice et antioxydante de l’extrait methanolique de l’Ayapana.
Enfin, des études sur les rats ont mis en avant ses propriétés analgésiques notables et antipyrétiques de son huile essentielle.
Des tests réalisés à l’université de la Réunion (UMR PVBMT) ont montré une action modérée sur l’agent du paludisme sensible à la Chloroquine.
De plus, plusieurs brevets ont été déposés par le laboratoire Clarins pour exploiter au niveau cosmétique les propriétés de la plante : protection solaire, antioxydante, anti radicaux libres, régénératrice.
Il a aussi été mis en évidence l’activité hépato protectrice et antioxydante de l’extrait methanolique de l’Ayapana.
Enfin, des études sur les rats ont mis en avant ses propriétés analgésiques notables et antipyrétiques de son huile essentielle.
Des tests réalisés à l’université de la Réunion (UMR PVBMT) ont montré une action modérée sur l’agent du paludisme sensible à la Chloroquine.
De plus, plusieurs brevets ont été déposés par le laboratoire Clarins pour exploiter au niveau cosmétique les propriétés de la plante : protection solaire, antioxydante, anti radicaux libres, régénératrice.
Indications de la drogue:
L’Ayapana possède de nombreuses indications dont les plus courantes sont :
-troubles digestifs : nausées, vomissements, indigestions, lourdeurs ou brûlures d’estomac, coliques, diarrhées…
- asthénie
-cicatrisation (coumarine) ,
-hépato protecteur
-prévention de la grippe et stimulant (contient de la vit. C)
-fongicide et antibactérien (thymohydroquinone)
- douleur
-veinotonique
-troubles digestifs : nausées, vomissements, indigestions, lourdeurs ou brûlures d’estomac, coliques, diarrhées…
- asthénie
-cicatrisation (coumarine) ,
-hépato protecteur
-prévention de la grippe et stimulant (contient de la vit. C)
-fongicide et antibactérien (thymohydroquinone)
- douleur
-veinotonique
Formulations usuelles préconisées - Associations éventuelles et complémentaires avec d'autres plantes:
Association possible :

-Ayapana et anis (ou fenouil)
Une poignée pour 2 litres d’eau
laisser infuser ou très légèrement bouillir.
boire à la soif.
-Ayapana et Bétel-marron
pour traiter une indigestion.
L’Ayapana peut être utilisée sous plusieurs formes: fraiche, sèche, huile essentielle, mélange alcoolique…
En pratique, son infusion est la formulation la plus utilisée, avec des dosages et des associations conditionnés par le contexte d’utilisation souhaité.

Législation:
Code de la santé publique en 2009 : autorisation de l’utilisation des plantes d’outre-mer.Pharmacopée Française : usage en médecine traditionnelle et d’outre-mer
Elle est rentrée dans la pharmacopée française depuis le 1 er août 2013.
Critères d’inscription à la pharmacopée française :
1) efficacité
2) innocuité
3) endémicité (endémique)
4) Préservation des ressources
5) exploitation possible (croissance rapide)
Impact de l’entrée à la pharmacopée française sur la vente de la plante :
Cette entrée a permis principalement la vente en pharmacie de l’Ayapana utilisée traditionnellement à la Réunion, fournissant aux patients un label qualité par rapport aux tisanes vendues par les tisaneurs ( tradipracticiens), évitant de ce fait les confusion et/ou intoxications possibles, notamment pour les populations fragiles (femmes enceintes, enfants, personnes âgées…).
Toxicité - Effets indésirables - Précautions d'emploi - Interactions:
L’Ayapana
triplinervis fait partie de la liste A, cette plante est donc
caractérisée par l'absence de toxicité aigûe et chronique, de plus
l'utilisation externe et interne est possible.
La DL50 de l’Ayapana est estimé supérieur à 2000 mg/Kg (Aplamedom, Rapport des premières études de toxicité sur cinq plantes, 2005), de ce fait la plante est considérée comme ne présentant pas de toxicité orale aigüe.
La présence de coumarine simple et de ses dérivés suggèrerait des précautions d’emploi avec l’utilisation d’anticoagulant et aussi chez les enfants.
La DL50 de l’Ayapana est estimé supérieur à 2000 mg/Kg (Aplamedom, Rapport des premières études de toxicité sur cinq plantes, 2005), de ce fait la plante est considérée comme ne présentant pas de toxicité orale aigüe.
La présence de coumarine simple et de ses dérivés suggèrerait des précautions d’emploi avec l’utilisation d’anticoagulant et aussi chez les enfants.
Références bibliographiques scientifiques:
Roger LAVERGNE, Les plantes médicinales Réunionnaises d’aujourd’hui, Editions OrphieThese, Contribution à l’étude de Eupatorium ayapana Ventenat de l’île de la Réunion, par Mr MARODON Claude Alphonse.
http://www.aplamedom.org/resources/Ayapana.pdf
http://en.wikipedia.org/wiki/Herniarin
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